Soirée Église verte : quels enjeux pour la transition écologique ?

La  Paroisse de la Trinité s’engage dans une démarche d’écologie intégrale (préservation de toute la création : la nature et tout le vivant, en particulier les plus faibles et les plus démunis). Nous répondons ainsi à l’appel du pape François dans son encyclique Laudato Si et à l’invitation lancée par notre archevêque Pascal Wintzer pour la mise en œuvre du Synode.

Depuis un an la communauté locale de Montierneuf s’est engagée dans la démarche « Église Verte ». Une réunion a eu lieu mardi 26 décembre à Montierneuf pour présenter les enjeux de la transition écologique au sein de notre société, avec Marc Pourroy, enseignant chercheur à l’université de Poitiers, et Emmanuel Béjanin, responsable du pôle « économie circulaire » à l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Tous les deux membres de la communauté locale catholique de Montierneuf. Ce rendez-vous a réuni une quarantaine de personnes principalement de Montierneuf (mais pas seulement)

Nous assistons « impuissants » aux dérèglements climatiques et à la mise à mal de la biodiversité.
Marc Pourroy et Emmanuel Béjanin ont indiqué l’adéquation de l’éco-diagnostic « Église Verte » avec les enjeux actuels.
Il n’y a pas de « petits gestes » Par exemple « Utiliser du papier toilettes recyclable permet de réduire la déforestation et d’économiser l’eau ».

Ils ont développé six thèmes mais s’est se sont principalement attaché à montrer que l’homme est à l’origine de l’augmentation des gaz à effet de serre. Cette augmentation provient pour l’essentiel des transports et de notre logement (cliquer sur le graphique ci-joint pour l’agrandir).

Ils ont aussi mis l’accent sur les atteintes à la biodiversité. Quelles en sont les causes ?
1.- La modification des milieux (surfaces agricoles en diminution, surfaces naturelles en chute, surfaces urbanisées en augmentation).
2 . Le réchauffement climatique.
3.- Les invasions d’espèces (moustiques tigres etc.).
4.-La surexploitation des ressources.
5.- Les pollutions (azote, phosphore…)

Le constat étant dressé, que pouvons-nous faire à notre petite échelle ? Des « petits pas » qui ne constitueront pas une réponse « miracle » comme l’ont souligné plusieurs participants. Mais des petits pas qui nous engagent au sein de l’Église et dans la société.

Quelques pistes

  1. L’alimentation. Plutôt bio avec des aliments produits près de chez nous. Éviter les plastiques. Deux applications peuvent nous être utiles quand nous faisons nos courses : YUKA (qualité des produits et ETIQUETTABLE. (recettes…) Ainsi que TO GOOD TO GO (faire ses courses à prix réduit en achetant les invendus de nos commerçants en fin de journée).
  2. Les déplacements. Proscrire les véhicules gourmands (SUV par exemple). Privilégier les modes de transport alternatifs.
  3. Le tri des déchets. L’agglomération de Poitiers, par exemple, permet de trier tous les plastiques depuis 2015 (y compris les films). Se renseigner sur le site internet de POITIERS . Mais la collecte des déchets n’est pas neutre pour l’environnement : une benne à ordures consomme 45 litres de carburant pour parcourir 100 km… Face à la complexité du tri d’une ville à l’autre, l’application CITEO nous géolocalise et nous donne les spécificités du tri dans la ville où nous sommes .
  4. Se former : François Nau rappelle que le Centre Théologique propose des ATELIERS SCIENTIFIQUES « Écologie : une science à multiples facettes » tous les deuxièmes mercredis du mois. Le 11 décembre salle de l’église Saint-Martin (avenue de la Libération) et à partir de janvier maison Saint-Hilaire (nouvelle maison diocésaine, 36 boulevard Anatole France). Thèmes abordés : l’énergie, l’eau, le climat… Avec la participation de scientifiques reconnus.
    Et que la session diocésaine de théologie des 14 et 15 février sera sur la théologie de la Création et l’Ecologie avec François Euvé et Eric Charmetant, jésuites

Cette liste n’est pas exhaustive D’autres pistes ont également été explorées (placements financiers….)

En conclusion, Clémence Pourroy, déléguée pastorale de la communauté de Montierneuf, a recentré les enjeux, à la fois environnementaux et ecclésiaux. Il s’agit bien de recréer des liens, de faire Église : attention aux plus pauvres, fraternité.

Des rendez-vous :
– Répondre à l’éco-diagnostic proposé sur le site Eglise Verte, et ainsi repérer des orientations pratiques à mettre en œuvre.
– Participer à la gratiferia proposée par la communauté de Montierneuf le samedi 14 décembre de 10h à 16h. Échanges totalement gratuits.

Clémence Pourroy a également rappelé sa participation avec Arnaud Chambat à la conférence des évêques de France à Lourdes (voir leur témoignage sur  la NewsLetter 199).

Texte : Jean-Jacques Boissonneau

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