Vente de le Maison de la Trinité

Après deux ans de réflexion, suite à la consultation et à l’expression des instances qui structurent le diocèse de Poitiers, Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers, a décidé de mettre en vente la Maison de la Trinité (maison diocésaine).

Cette maison, sise 10 rue le Trinité, qui avait été un séminaire, ne correspond plus aux besoins du diocèse, elle est surdimensionnée et sous-occupée. Son fonctionnement pèse excessivement sur les finances diocésaines.

Le diocèse se dotera d’un nouveau lieu plus conforme à sa mission et à son témoignage dans la société. Ce futur lieu répondra aux missions principales de l’Église catholique : l’annonce de l’Evangile, la formation des chrétiens et le service de la charité.

Service de la communication du diocèse de Poitiers Le 30 juin 2015

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SE DOTER D’UN LIEU PLUS CONFORME A LA MISSION DU DIOCÈSE

Après presque deux années de réflexion et de consultations, la décision a été prise de mettre en vente la Maison de la Trinité. Avec cet objectif : doter le diocèse d’un lieu de vie et de travail plus conforme à sa mission et à son témoignage dans la société.
Mgr Pascal Wintzer explique ce projet.

Quels sont les principes qui ont guidé cette réflexion vers la mise en vente de la Maison de la Trinité ?

L’objectif des catholiques est de vivre et de dire leur foi ; celui-ci s’exprime avant tout dans les relations qu’ils nouent avec le Seigneur et avec leurs frères et soeurs en humanité.
Pour vivre cette mission, les chrétiens ont toujours eu besoin de lieux, de maisons. Avant tout les maisons de prière que sont les églises, des salles permettant des rencontres et aussi des lieux de travail.

Deux principes doivent éclairer la pratique des chrétiens :
Dans le désert, le peuple des hébreux n’avait pas de résidence permanente et Dieu lui-même résidait sous une tente. Ainsi, le paroissien est un résident sur la terre mais qui espère la demeure éternelle.
Ceci conduit à toujours rechercher ce qui est le plus utile et nécessaire à chaque lieu et à chaque époque. Les maisons sont au service de la mission et des personnes ; certaines hier nécessaires ne le sont plus aujourd’hui.

Ne pourrait-on pas lier ces principes à la création des nouvelles paroisses ?

En effet, la création des paroisses nouvelles, à la suite de celle des communautés locales, désigne la priorité de la proximité : si Poitiers compte, par la cathédrale et par l’archevêché, tout ne peut s’y vivre, les paroisses et la collaboration entre elles sont les lieux ordinaires et habituels de la mission chrétienne.
Les locaux diocésains à Poitiers se révèlent dès lors moins nécessaires et surtout appelés à occuper des espaces moins vastes. Ceci est déjà un fait depuis bien des années : la Maison diocésaine de la Trinité est surdimensionnée et sous-occupée.

La vente de la Maison de la Trinité peut-elle être vue comme un signe pour aujourd’hui ?

Oui, le signe fort est de situer les murs à leur juste place : des instruments au service des personnes. S’ils ne sont plus utiles aujourd’hui, il faut s’en séparer.
« La ville que nous avons ici-bas n’est pas définitive : nous recherchons la ville qui doit venir » (Lettre aux Hébreux 13, 14). Les chrétiens n’ont pas ici-bas de maison permanente ; ce qu’ils reçoivent de la Bible doit s’exprimer dans leurs comportements tant collectifs qu’individuels.
Le nom donné à chaque paroisse illustre parfaitement ce principe. En effet, les paroisses ont été placées sous le patronage d’un saint ou d’une sainte, voire d’une bienheureuse, mais aucune des églises de ces paroisses ne porte le nom de ce saint. Par ce choix, nous témoignons que la communauté chrétienne et la mission qu’elle reçoit et qu’elle vit s’exprime dans les églises certes, mais aussi – et c’est là où nous sommes le plus clair de notre temps – en dehors de celles-ci.

Maintenant que la mise en vente de la Maison de la Trinité est engagée, que va-t-il se passer ?

Dans l’immédiat, les prêtres de la Maison Joseph Rozier intégreront l’EHPAD des Feuillants début août.
Ensuite, trois réponses seront à apporter dans l’année qui vient :

– L’accompagnement du personnel salarié de la Maison de la Trinité
– Le choix de lieux où pourront habiter les prêtres qui résident actuellement à la Maison de la Trinité,
– Un lieu pour accueillir les quatre pôles des services diocésains.

Une nouvelle maison diocésaine est nécessaire, comme un moyen bien entendu, mais aussi comme un signe de l’Eglise au service d’aujourd’hui. Maison commune, son projet devra être porté par tous.

Écouter Mgr Pascal Wintzer au micro de Mickaël Lahcen pour RCF Poitou

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