Bienvenue au père Jean-Claude N’Drin, nouveau prêtre coopérateur

Originaire d’Abidjan, le père Jean-Claude N’Drin Danho a été victime d’une affection des cordes vocales en 2000. Aujourd’hui « guéri à 75% » il craint une rechute et reste en France pour poursuivre ses soins.

« Je suis l’avant dernier d’une fratrie de 11 enfants, dont quatre sont décédés, raconte le père Jean-Claude. J’ai eu 67 ans, tout juste quelques jours après mon arrivée à Poitiers. Cela fait 36 ans, le 25 mai 1985, veille de la Pentecôte, que j’ai été ordonné prêtre. » De 1985 à 1989, il exerce son premier ministère comme vicaire général auprès des jeunes dans la paroisse Saint Kizito de Williamsville à Abidjan et, en même temps, comme aumônier du CHU de Cocody.
De 1989 à 1997, il est envoyé à Bingerville, dans la banlieue de la capitale ivoirienne, pour encadrer 70 catéchistes de vingt-deux villages afin de les préparer à assurer la catéchèse, les obsèques et les célébrations en l’absence de prêtre.

En 2000, alors qu’il célèbre la messe dans sa troisième paroisse, Saint-Joseph Epoux, le père Jean Claude N’Drin Danho est victime d’une extinction de voix provoquée par une affection des cordes vocales. « C’est arrivé brutalement. Plus aucun son ne sortait de ma bouche. Pour me faire soigner, mon archevêque, le cardinal Bernard Agré, a décidé de m’envoyer en France avec une lettre de mission auprès de la Société des Missions Africaines. Je devais rester six mois… »

Jésus est déposé dans la crèche (veillée de Noël)
Cinq ans après, malgré les soins prodigués dans plusieurs hôpitaux parisiens, il n’a toujours pas retrouvé sa voix. « Mgr de Monléon, évêque de Meaux, m’avait envoyé comme aumônier de la congrégation des Dominicaines du Verbe Incarné. Le matin je disais la messe. Les religieuses lisaient l’épître et l’évangile et déchiffraient sur mes lèvres la prière eucharistique. J’écrivais le sermon sur une feuille qu’elles méditaient . » Après l’office, le père Jean-Claude se rend à Paris pour assurer les confessions dans différentes églises.
« J’écoutais les pénitents et je leur écrivais quelques lignes sur un papier avant de leur donner l’absolution ». Un de ces pénitents lui fait rencontrer le docteur Jean Abitbol, qui soigne la voix des chanteurs. Une première prescription ne donne rien. Le chirurgien tente alors une opération au laser sur les cordes vocales à la clinique Sainte Isabelle à Neuilly. « Après deux interventions, j’avais récupéré 75% de ma voix, mais une rechute m’a contraint à subir une troisième opération. »
Une surveillance médicale étant toujours nécessaire, l’archevêque d’Abidjan, l’autorise à poursuivre sa mission en France. En 2005, il est nommé curé de la paroisse à Châtelet-en-Brie (Seine-et-Marne) où il a la charge de six clochers. Puis en 2015 au pôle missionnaire de Provins, avec une équipe de prêtres. « Nous avions 47 clochers, sans compter quinze maisons de retraite. Je parcourais 2.000 km par an en voiture. Au bout de trois ans, j’ai demandé à me reposer dans ma famille à Paris. »
Le 7 juin 2021, la bonne nouvelle lui parvient par le père Jean-Paul Russeil, vicaire général de Poitiers. L’archevêque d’Abidjan, le cardinal Kutwa envoie le père Jean-Claude N’Drin poursuivre son ministère en Poitou. « J’arrive comme prêtre coopérateur de la paroisse de la Trinité auprès du père Philippe Genty. » Depuis le 31 août, le père Jean-Claude découvre nos églises, rencontre les paroissiens et participe à l’équipe pastorale. Il est logé au presbytère de l’église Saint-Paul. « Je suis très heureux de me mettre à la disposition du père Philippe et des paroissiens de la Trinité. Je rends grâce au Seigneur pour la mission qu’il me confie auprès de vous, dans la fidélité à l’Évangile. »

Bienvenue au père Jean-Claude !

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